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BULK architecten — Studio Jan Vermeulen, Bureaux DDS-Verko, Termonde
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Au détour d’un méandre de l’Escaut, près de Dendermonde, l’association temporaire Bulk architecten-Studio Jan Vermeulen crée un complexe qui ne manque pas d’intriguer. C’est avec ce projet que l’équipe a remporté l’Open Oproep pour le nouvel immeuble de bureaux des intercommunales DDS et Verko, toutes deux actives dans la région autour de la ville. Parmi les cinq candidatures reçues — les autres étant signées AgwA, Baukunst, label architecture avec Nicolas Dorval-Bory architectes et Low architecten —, cette proposition est la plus surprenante en termes de volumétrie. Au-delà de greffer leur projet sur l’architecture industrielle, Bulk en Jan Vermeulen, contrairement aux autres candidats, n’ont pas opté pour des matériaux de façade pour réussir l’intégration. Ils se sont inspirés des grands hangars et silos qu’on peut voir le long du fleuve. Le résultat est une sorte d’hybride entre un entrepôt monumental et un local commercial flexible.
Le concours pour les nouveaux bureaux des intercommunales DDS (Dender, Durme en Schelde) et Verko à Dendermonde est un exercice de conception enthousiasmant. En plus des bureaux qui existent sur le terrain industriel de l’entité d’Appels, les organisations veulent s’étendre pour réétalonner leur intense collaboration. La construction du nouveau bâtiment est appelée à leur donner une nouvelle impulsion et à « donner de la visibilité à leur nouveau fonctionnement et à leur nouvelle vision ». Par ailleurs, le bâtiment doit mettre en mouvement un redéploiement de la zone d’activité. Dans ce contexte, l’utilisation durable de l’énergie et de l’espace est primordiale.
L’élément le plus visible de la manière dont l’équipe aborde cet aspect de durabilité est un revêtement de façade fabriqué à partir de déchets de jardin récoltés par les intercommunales elles-mêmes. La façade est ainsi reliée à la région et aux activités de ses utilisateurs. L’équipe veut inclure de manière globale la circularité dans le processus de construction, et adopte pour cela des processus similaires appliqués aux matériaux de construction à Gand et Bruxelles.
Le bâtiment est un volume en gradins qui s’amincit vers le haut, avec un toit en bâtière sculptural et des protections solaires qui contribuent à l’esthétique globale. À l’étage supérieur se trouve une terrasse publique faisant office de belvédère, à laquelle on accède par un escalier extérieur partant de la Digue sur l’Escaut. L’ensemble est perché sur un socle qui relie la nouvelle construction aux bâtiments à conserver des intercommunales. Le socle accueille des espaces polyvalents. Son intérêt réside surtout dans une qualité qui n’est pas visible d’emblée. La structure borde un « parvis » entre DDS-Verko et les futurs bâtiments du site, s’inscrivant dans une structure parcellaire allongée perpendiculaire au lit du fleuve. Le socle polyvalent, le parvis et les autres bâtiments créent ensemble l’arrière-plan de la scène.
À l’intérieur, le bâtiment est clairement scindé en deux zones. Tel un presse-livres, l’arrière fonctionnel, où sont aménagés les noyaux de circulation, soutient les espaces de travail libres – et dès lors flexibles – situés à l’avant. Du fait de la silhouette caractéristique du bâtiment, les espaces se réduisent à mesure qu’on monte dans les étages. Tous donnent sur l’Escaut, ses méandres et le paysage de zones humides qui les entoure.
Depuis ce qu’ils appellent leur « grange de travail », les responsables régionaux de DDS et Verko pourront à l’avenir contempler les processus mis en œuvre dans leur région, et les montrer au public. Ce bâtiment est appelé à devenir une fascinante vitrine spatiale des valeurs clés et de la mission des intercommunales.
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