Publié le 20.10.2022 | Texte: Arnaud De Sutter | Photos: Maxime du Bus

En périphérie sud de Bruxelles, Bérénice Blochet et Mathieu Boxho ont transformé pour leur usage personnel un studio de 38 m2 dans un complexe d’appartements moderniste. Le côté long donne sur deux grandes fenêtres qui baignent l’espace d’une belle lumière naturelle et offrent une magnifique vue sur les quartiers verdoyants le long du bois de la Cambre. Les architectes voulaient créer un même sentiment d’ouverture dans leur intérieur pour que chaque fonction de leur habitat propose suffisamment de flexibilité, avec assez de lumière du jour.

Le mobilier fixe de l’habitation a été construit le long des murs. À gauche, une table de bureau est suspendue entre le mur et un placard de dressing faisant toute la hauteur de la pièce, tandis qu’à droite se trouve un meuble de cuisine. Le lit, quant à lui, est logé dans une large niche entre deux pièces. Bien qu’au centre de la pièce, il jouit d’une certaine intimité étant donné qu’il est en position surélevée par rapport à l’intérieur. Une plate-forme accessible via un escalier étroit fait office d’estrade pour l’espace de sommeil, mais aussi d’espace de rangement et d’exposition. Le meuble est étonnamment polyvalent : une armoire est aménagée sous l’escalier, sans que cela nuise à l’uniformité de l’ensemble. Juste assez grande pour accueillir un lit de deux personnes, la niche qui sert de chambre est un peu plus sombre que le reste de l’intérieur. Comme sa hauteur est réduite, elle devient une sorte de cocon protecteur.

Sur le parquet d’origine posé en damier, le couple souhaitait éviter les couleurs criardes ou les textures visuellement envahissantes. En spectateurs neutres, ils regardent la vie qui se déroule sur la scène. Le mobilier fabriqué sur mesure est réalisé en panneaux blancs lisses qui, associés aux murs peints en blanc ainsi qu’à un plafond et des portes de la même couleur, confèrent à l’ensemble une aura majestueuse. ­Les armoires de cuisine, qui viennent rompre cette palette et créent un point focal, sont d’une facture quasiment identique à leurs homologues blanches. Elles sont toutefois plus raffinées que ces dernières, sans découpes faisant office de poignées, de sorte que l’ensemble bleu marine joue le contraste par rapport au sol restauré. Le four encastré qui crée une rupture dans le meuble minimaliste lui donne un cachet particulier. Le plan de travail de la cuisine se prolonge à travers le mur jusque dans la salle de bain, où il accueille un lavabo et une armoire. Au-delà d’attirer le regard, il apporte également de la structure à l’espace.

La salle de bain est contenue dans un volume distinct. Tout comme le hall d’entrée, elle est séparée du séjour par une porte d’origine. Les deux portes sont pourvues d’un vitrage sculptural translucide de teinte gris-vert. Alors que dans le séjour, le design est sobre et essentiellement blanc, la salle de bain affiche une combinaison de couleurs et de motifs. Malgré leurs styles différents, le carrelage en damier du sol et la pierre naturelle qui recouvre les murs, par leurs teintes terreuses, sont en harmonie entre eux et par rapport au parquet. Cet espace latéral forme un généreux pendant au reste du studio, et comme l’exubérance reste limitée, l’ensemble est en équilibre.

Bérénice Blochet et Matthieu Boxho sont parvenus à créer sur une petite surface une polyvalence dans l’uniformité, qui laisse avant tout de l’espace pour eux-mêmes, leur vie et leur mobilier. Par la sobriété de l’intervention, chaque ajout est mis en valeur, tout en respectant le patrimoine existant.

À lire également

Inscrivez-vous à notre newsletter
  • Ce champ n’est utilisé qu’à des fins de validation et devrait rester inchangé.